C’est une traversée iconique qui a lieu tous les 4 ans : le Vendée Globe fait son grand retour le 10 novembre 2024 ! Pour sa 10e édition, « la plus grande course à la voile autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance » s’est dotée de 10 engagements environnementaux.
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Une course mythique pour la planète
Le Vendée Globe, c’est une aventure extrême : 45 000 kilomètres à parcourir (record à battre : 74 jours et 3 heures) à travers les océans ! Les marins s’élanceront depuis les Sables d’Olonne pour un tour du monde en passant par les trois Caps (Bonne Espérance, Leeuwin et Horn) autour du Pôle Sud avant de revenir à leur point de départ. Cette année, le Vendée Globe se lance dans une démarche environnementale ambitieuse, en collaboration avec le cabinet de conseil Carbone 4 et Toovalu (spécialisé dans le bilan carbone des entreprises) « afin de définir une méthodologie pionnière des événements nautiques ». L’organisation a ainsi « appliqué la méthode du bilan carbone prospectif pour identifier les principaux impacts du Vendée Globe 2024 et définir des leviers de réduction ». Ce bilan formule plusieurs hypothèses :
- 63 % des émissions du Vendée Globe sont dues aux déplacements des visiteurs
- 28 % sont liées à l’hébergement et la restauration
- 7 % proviennent de la construction et de l’optimisation des bateaux
- 2 % sont dues aux achats, à l’énergie, aux déchets, à l’utilisation de l’eau et au numérique
Un bilan carbone réel de l’événement viendra confirmer ou compléter ces hypothèses à l’issue de la course. Il permettra de valider définitivement la méthodologie et mesurer les résultats des actions mises en place cette année, notamment en matière de gestion des déchets. C’est une expérimentation inédite pour cet événement !
Quels sont les engagements pris ?
Le Vendée Globe s’est fixé 10 engagements environnementaux structurés autour de 4 piliers :
- Anticiper en mesurant l’impact réel de l’événement et son bilan carbone ;
- Réduire l’empreinte environnementale de la course et du Village avec une gestion responsable de l’eau, une alimentation durable, une gestion responsable des déchets avec sa brigade verte, la promotion des mobilités douces, etc. ;
- Inspirer en sensibilisant le public à la préservation des océans en lien avec ses partenaires scientifiques ;
- Bâtir un héritage positif avec la création de son fonds de dotation, Vendée Globe Foundation qui soutient des projets environnementaux pour préserver les écosystèmes marins le long du parcours de la course, et notamment l’embarquement d’instruments scientifiques par les skippers du Vendée Globe pour mieux connaître les océans et comprendre les conséquences du changement climatique en collaboration avec l’UNESCO.
Zoom sur… les déplacements
En ce qui concerne les déplacements, qui représentent la majeure partie des émissions de l’événement, le Vendée Globe a collaboré avec les acteurs publics et privés pour favoriser les transports décarbonés. La SNCF va ainsi déployer plus de TGV pour se rendre au village, tandis que la Région va reconduire son offre de Billets LIVE (TER à 5€) et adapter son plan de transport pour mieux desservir le village. La ville des Sables d’Olonne propose des navettes circulant au gaz naturel vert, des bus à hydrogène, des bus de mer électriques ou encore des vélos en libre-service. Un parking au plus proche du village est enfin réservé aux covoitureurs en lien avec la plateforme StadiumGO.
Le Vendée Globe se prépare (déjà) pour 2028 avec l’ADEME
Jeudi 10 octobre 2024, Alain Leboeuf, Président du Vendée Globe, et Sylvain Waserman, Président-Directeur général de l’ADEME ont signé un partenariat pour travailler ensemble sur les objectifs environnementaux de l’édition 2028 du Vendée Globe. Ces travaux s’appuieront sur le retour d’expérience des 10 engagements pris cette année.
L’objectif ? Définir une méthode plus globale pour atténuer les effets environnementaux des grands événements sportifs en France, en ciblant notamment les compétiteurs, spectateurs, partenaires et sponsors. Des initiatives seront développées afin de limiter l’impact écologique des déplacements, de l’hébergement et de la restauration, en visant l’optimisation de la consommation énergétique et la réduction des déchets, notamment à travers un objectif de zéro plastique. Pour Sylvain Waserman, « l’ADEME souhaite proposer une signature à la française des grands événements sportifs internationaux et une méthodologie pour qu’ils soient plus durables et responsables ».
Le Vendée Globe est aussi signataire des 15 engagements écoresponsables du ministère des Sports
La Charte des 15 engagements écoresponsables à destination des organisateurs d’événements sportifs du ministère des Sports propose des objectifs ambitieux parmi lesquels on retrouve :
- 80 % de l’offre alimentaire durable
- 90 % des déplacements en mobilités douces
- Suppression de 90 % du plastique à usage unique
- 100 % de la consommation d’énergie et d’eau optimisée